Le premier principe si on veut que son enfant obéisse, c'est d'être convaincu·e, c'est-à-dire lui demander quelque chose en partant du principe qu'il va le faire. Et s'il n'obéit pas, il ne faut jamais laisser passer. C'est la règle d'or.
Si vous lui dites, 'va dans ta chambre' mais qu'il n'y va pas, levez-vous pour l'accompagner, plutôt que de le laisser filer.
Et que faire si les règles ne sont pas les mêmes à l'école ou chez les autres membres de la famille ?
V.B : S'il y a quelques transgressions à l'extérieur, ce n'est pas très grave. Du moment que l'enfant les comprend au sein de son foyer et qu'il les respecte, il peut sortir de son cadre de temps à autre. Cela ne remet pas en cause sa capacité à suivre les règles.
C'est très important aussi de lui expliquer et de lui montrer pourquoi on instaure certaines règles : lui montrer que c'est pour son bien. Mais pas trop tôt bien sûr, car il faut que l'enfant soit suffisamment âgé pour comprendre !
Comment parvenir à se faire écouter de son enfant
lorsqu'il est est survolté ou qu'il pleure ?
C'est un peu compliqué, car il faut intégrer ce que l'enfant peut faire ou pas. S'il est en train de jouer avec ses copains et donc dans un état particulier d'excitation, lui dire stop de manière brutale en s'attendant à ce qu'il s'arrête dans la seconde entraînera très certainement un échec.
Il faut lui laisser le temps de diminuer son intensité d'excitation et respecter son rythme naturel.
Peut-on être autoritaire et bienveillant·e ?
V.B : Bien sûr. Mais il faut bien comprendre que parfois, la bienveillance n'exclut pas la fermeté. Il faut aussi que l'ordre soit extrêmement simple et factuel. Quand vous le donnez, l'enfant doit immédiatement visualiser ce que vous attendez de lui.
En une phrase, cela consiste à bien veiller à ne pas aller au-delà de la capacité de compréhension de son enfant. Si l'enfant ne comprend pas l'ordre, rien d'étonnant à ce qu'il n'obéisse pas. Ça arrive beaucoup plus souvent que l'on croit.
Une autre approche efficace et bienveillante consiste à réfléchir avec l'enfant en lui disant : 'Bon alors, qu'est-ce que tu en penses, comment pourrait-on faire pour que tu ranges ta chambre, pour que tu te couches plus tôt ?' etc.
Bien sûr, cela fonctionne à partir d'un certain âge. Mais le but de cette démarche est d'arriver à ce que, plus tard, l'enfant fasse les choses par lui-même sans qu'on ait à lui dire.
Source: Terrafemina